mardi 2 juillet 2019

Elucubrations sur la route des vacances...

A la une Sécurité routière

Petit billet d’humeur en forme de bilan du trajet aller/retour sur la route des vacances. Sur plus de 1000 km, le constat est sans appel : suite à la mise en place des 80 km/h, puis du mouvement des gilets jaunes, la plupart des radars automatiques croisés ne sont toujours pas remis en état. C’est cette mise hors service des radars qui avait été mise en avant par le Délégué Interministériel à la Sécurité Routière pour justifier les trois mois de hausse consécutifs début 2019, tentant ainsi de camoufler l’inefficacité du changement de limitation. Or, si la "mise au repos" des radars avait eu un impact négatif sur le comportement des usagers de la route au 1er trimestre, comment expliquer alors que l’accidentalité soir reparties à la baisse en avril (-17%) et en mai (-7.5%) alors que les machines miracle sont toujours en vrac ? Peut-être qu’au final, comme l’affirme la FFMC depuis des années, les radars n’ont aucun impact sur l’accidentalité ? Peut-être que quand on prend les chiffres dans la globalité, cela nous éclaire un peu plus alors : en mai 2019, sur les 40 millions d’usagers de la route (et on ne compte pas les piétons, sinon du coup nous sommes 67 millions + les touristes), 248 ont perdu la vie. Soit 0.00062%. En mai 2018, 20 personnes de plus avaient perdu la vie, soit 0.00067%. Alors certes, c’est une variation de 7.5% dans le bon sens. Certes, chaque mort sur les routes est un mort de trop. Mais d’un point de vue statistique, ces variations représentent l’épaisseur d’un trait, et in fine ? bien malin qui saura dire ce qui la provoque. Il y a bien sûr l’effet météo, impactant le trafic sur les routes notamment des 2 roues, motorisés ou non. Mais il y a aussi un effet d’aléa, ce petit quelque chose qu’on appelle "le destin", le "bol" ou à l’inverse "la faute à pas de chance". Ce "on ne sait quoi" qui fait que des fois "c’est passé on ne sait pas comment" ou au contraire, si elle était passée 5 mn plus tôt ou plus tard, une malheureuse victime n’aurait pas croisé celui qui roulait alcoolisé, celui qui,un peu la tête dans ses pensées n’a pas bien contrôlé avant de démarrer de son stop, etc.

Alors évidemment, ce n’est pas une raison pour ne rien faire pour essayer d’améliorer les choses, mais tenter de faire croire que toute hausse ou baisse a son explication, et notamment par l’efficacité de la politique de sécurité routière, et qu’on est capable de maitriser tous les facteurs, c’est quand même tenter de nous faire passer des vessies pour des lanternes. Un moyen bien commode de justifier une répression féroce, ainsi que justifier le poste de certains dont l’apport à la collectivité se révèle finalement bien faible.

En attendant, soyez prudents sur les routes, et n’oubliez pas que tous sommes tous humains, donc pas infaillibles.


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