samedi 3 juin 2017

Patrick Blin (Front de gauche et Parti communiste)

Réponses des candidats aux législatives 2017

1) Êtes-vous favorable à la suppression des radars automatiques ? Si non, voteriez-vous un amendement à la loi de finance imposant qu’au moins 80% des recettes soient réaffectées aux Plans Départementaux d’Actions de Sécurité Routière, afin que les radars ne soient plus la variable d’ajustement permettant de combler les déficits ?

Je suis pour le remplacement des radars automatiques par des radars avec de véritables vertus pédagogiques de sécurité routière. Les recettes des amendes radars ou autres doivent être intégralement mobilisable pour investir dans la sécurité routière.

2) Le gouvernement sortant a transféré à des sociétés privées la circulation des radars embarqués afin d’en améliorer la rentabilité. Trouvez-vous normal que l’Etat délègue ses pouvoirs de police à une société privée, avec tous les abus qui ne manqueront pas de se produire ?

Comme pour l’ensemble des services publics je suis opposé au transfert vers le secteur privé des radars embarqués. Mon slogan de campagne est : « prendre à la finance pour vivre mieux ». La privatisation contribue à privilégier les actionnaires de ces sociétés au détriment des usagers avec une perspective de rentabilité financière.

3) Le Conseil National de la Sécurité Routière est une instance consultative regroupant les acteurs de la sécurité routière, présentée comme étant le « parlement de la sécurité routière. » Or, aucune des mesures mise en place récemment n’avait été proposée par ce CNSR, certaines avaient même été rejetées. Qu’en pensez-vous ?

Je revendique une démocratie participative où avant tout projet les citoyens soient consultés de manière à ce que les élus puissent dans leurs décisions, partir des besoins, intégrer à la fois les recommandations de l’administration, l’analyse d’experts dont les usagers.

4) La grande majorité des décisions prises en matière de sécurité routière relèvent du domaine règlementaire, et non du domaine législatif. De fait, ces décisions qui impactent le quotidien de nos concitoyens sont prises sans que la représentation nationale ne puisse se prononcer dessus. Trouvez-vous cela démocratique ?

C’est au législateur de décide des domaines de compétences du pouvoir réglementaire. Mais rien n’interdit à un député, saisi par une association de poser une question au ministre concerné qui se doit d’y répondre.

5) Etes-vous plutôt favorable à une diminution des sanctions pour les petites infractions (par exemple sur les excès de vitesse inférieurs à 20 km/h), ou au contraire pour durcir la répression sur les usagers de la route ?

Je suis favorable à revoir la question plus générale des sanctions suites à des infractions au code de la route notamment pour les faibles dépassements de vitesses. Un système axé sur la pédagogie devrait sensibiliser les conducteurs aux conséquences des dépassements de vitesse plutôt que d’avoir un système essentiellement répressif.

6) Les usagers de 2 roues motorisés ont l’impression de subir un acharnement des pouvoirs publics, ceux-ci ajoutant perpétuellement de nouvelles contraintes pour décourager la pratique du 2 roues motorisé. Quelle image avez-vous des motocyclistes ?

Je connais dans mon entourage des « motards », je n’ai pas à avoir un apriori particulier sur tel ou tel catégorie de conducteurs de véhicule. Je pense que chacun doit être responsable de son comportement sur nos routes vis à vis des autres utilisateurs du domaine public.

7) Selon vous, quelles mesures seraient à mettre en place pour faire diminuer le nombre de tués en 2 roues motorisés sur nos routes ?

Par les discussions que j’ai pu avoir il me semble que la modification ou le remplacement des glissières actuelles et important pour diminuer la mortalité en cas de chute.
L’aménagement et l’entretien des routes est une des priorités à mettre également en œuvre principalement sur le réseau dit secondaire.
Développer des campagnes de sensibilisation en lien avec vos associations me semblerais être des outils pertinents.

8) En 2004, la loi de décentralisation a transféré aux départements l’entretien de 18000 km de routes nationales, créant ainsi une inégalité entre les citoyens quant à la sécurité routière, selon s’ils habitent dans un département riche ou pauvre. Qu’en pensez-vous ?

L’égalité de nos concitoyens sur l’ensemble du territoire doit être la règle pour l’usager d’un service public, Là celui des route vis la collectivité territoriale. Au-delà des routes nationales, élus je me mobiliserai par que le réseau secondaire qui est laissé à l’abandon bénéficie d’un plan d’investissement d’état, état des revêtements, largeur des voies, tracés, environnement.

9) Tous les ans, la FFMC organise l’opération « Motard d’un jour », consistant à transporter les élus locaux à l’arrière d’une moto, afin de les sensibiliser au manque de prise en compte des 2 roues motorisés lors de conception des aménagements routiers. Si vous êtes élu(e), participerez-vous à cette opération ?

Pas de problèmes.

10) Seriez-vous favorable à ce que les recommandations du CEREMA en matière d’aménagements routiers deviennent des normes que les collectivités locales auraient l’obligation de respecter ?

Les recommandations du CEREMA doivent être un des éléments du débats à prendre en compte par les collectivités dans le cadre d’aménagements routiers.

11) La loi de transition énergétique permet aux mairies et aux préfets de mettre en place des interdictions de circulation ciblant les véhicules en fonction de leur âge. Pensez-vous qu’il soit nécessaire de revenir sur cet aspect de la loi mettant en difficulté les plus modestes ?

Les questions de la qualité de l’air sont des questions à traiter. Mais une grande partie des processeurs de véhicules « âgés » aimeraient certainement pouvoir acquérir un véhicule plus récent, se pose alors la question du pouvoir d’achat. Plutôt que de culpabiliser l’usager, qui plus est n’a souvent pas d’autre alternative de déplacement regardons pourquoi il n’existe pas de politique de transport incluant un transfert du fret sur le rail, pourquoi à l’initiative de M. Macron la libéralisation dans le secteur du transport de voyageurs a mis des centaines de car sur les routes.

12) Remarques éventuelles

Je vous remercie de m’avoir adressé vos propositions, comme je l’ai dit elles doivent contribuer au débat
Si je suis élu, je ne manquerais pas de reprendre contact avec vous pour évoquer et approfondir les thèmes que vous avez ici abordé.