
Mauvais chiffres pour la sécurité routière dans l’Yonne
article de l’Yonne Républicaine
Dans l’Yonne, le bilan des accidents de la circulation est catastrophique cette année. La préfecture s’en émeut et appelle tous les acteurs locaux à réfléchir à des solutions.
C’est un cri d’alarme qui est lancé par la préfecture de l’Yonne pour tenter d’enrayer la spirale des accidents mortels de la route. Cette année encore, elle sollicite les acteurs locaux et les Icaunais en général pour qu’ils réfléchissent à des solutions.
Alors que l’année 2007 avait « enregistré des résultats encourageants » concernant le nombre de victimes sur les routes du département de l’Yonne, le bilan des onze premiers mois de l’année 2008 montre une nette augmentation du nombre de tués : 44 dans 34 accidents au lieu de 43 morts pour les douze mois de l’année 2007.
En 2006, on avait comptabilisé 57 morts sur les routes icaunaises. L’année 2001 détenant la sinistre palme avec 73 victimes. Pour la préfecture, les accidents mortels enregistrés en 2008 sont dus en priorité à l’alcool (40 %), mais également aux vitesses élevées et inadaptées aux conditions de circulation (24 %), au non-respect des règles de sécurité et à l’inattention du conducteur liée principalement à l’usage du téléphone portable.
Les jeunes, principales victimes
Les publics particulièrement vulnérables sont les pilotes de deux roues et les jeunes de 18 à 24 ans qui représentent un tiers des personnes tuées en 2008. Le nombre d’accidents est en léger repli : 320 contre 337 à pareille époque en 2007. Les blessés sont également moins nombreux : 400 en 2008, 423 en novembre 2007, 499 en novembre 2006, 509 en novembre 2005, 613 en novembre 2004.
C’est en juillet que l’on a enregistré le plus grand nombre de morts, avec 10 victimes. L’axe le plus redoutable se situe sur la départementale 606 (ex RN6) entre Pont-sur-Yonne et Joigny. Les bassins auxerrois et de l’Avallonnais sont aussi particulièrement meurtriers. Au 31 juillet, les services de gendarmerie avaient déjà enregistré 32 morts sur les routes.
Un plan de sécurité
« Face à ce constat, l’Etat souhaite plus que jamais mobiliser, à travers l’élaboration du plan départemental de sécurité routière 2009, l’ensemble des acteurs locaux impliqués dans la lutte contre l’insécurité routière dans l’Yonne », indique la préfecture dans un communiqué.
Ces acteurs sont issus des collectivités locales, des associations du type prévention routière, des services de l’Etat. La politique de sécurité est déclinée au travers de deux types de documents. Il s’agit d’abord d’un document d’orientation stratégique, établi pour des périodes de cinq ans. Il fixe les grands thèmes de travail pour la période.
Le plan départemental d’action pour la sécurité routière est établi tous les ans. Il comprend un volet prévention et un volet contrôle. S’agissant du volet prévention, des objectifs prioritaires sont arrêtés chaque année. Ils visent des publics ciblés (jeunes, monde du travail, deux roues, seniors) et des thèmes particuliers (alcool, vitesse, comportements au volant) Les dossiers sont examinés et validés par un comité de pilotage présidé par la directrice de cabinet du préfet, chef de projet sécurité routière.
Pour notre part, 2 remarques à faire :
– l’année de réference reste 2003, où le département n’avait compté "que" 38 morts, sans aucun radar automatique. Ces appareils étaient censés être la solution miracle, on voit qu’il n’en est rien
– Nous ne nous considérons pas comme des "pilotes" de 2 roues, mais comme des conducteurs. Le terme "pilote" fait référence à une notion de compétition, qui n’a rien à faire sur route ouverte
– La D606 (ex RN6) est bien évidemment l’axe le plus accidentogène, étant donné que c’est celui dont le trafic est le plus important. Mais rapporté au nombre de kilomètres parcourus, ce sont les départementales "classiques" qui sont les plus dangereuses