jeudi 8 juin 2017

Xavier Poinsard (Parti Chrétien Démocrate)

Réponses des candidats aux législatives 2017

1) Êtes-vous favorable à la suppression des radars automatiques ? Si non, voteriez-vous un amendement à la loi de finance imposant qu’au moins 80% des recettes soient réaffectées aux Plans Départementaux d’Actions de Sécurité Routière, afin que les radars ne soient plus la variable d’ajustement permettant de combler les déficits ?

Je pense que conformément aux promesses du départ, les radars doivent restés cantonnés aux zones accidentogènes et c’est effectivement une bonne idée d’affecter leurs recettes à la sécurité routière.

2) Le gouvernement sortant a transféré à des sociétés privées la circulation des radars embarqués afin d’en améliorer la rentabilité. Trouvez-vous normal que l’Etat délègue ses pouvoirs de police à une société privée, avec tous les abus qui ne manqueront pas de se produire ?

Ce n’est effectivement pas normal. J’aimerais qu’une étude sérieuse soit menée sur l’efficacité des radars embarqués sur la sécurité routière. En attendant, il vaudrait mieux que les forces de police se concentrent sur la sécurité de nos concitoyens.

3) Le Conseil National de la Sécurité Routière est une instance consultative regroupant les acteurs de la sécurité routière, présentée comme étant le « parlement de la sécurité routière. » Or, aucune des mesures mise en place récemment n’avait été proposée par ce CNSR, certaines avaient même été rejetées. Qu’en pensez-vous ?

Le quinquennat qui vient de s’achever a en effet marqué par le passage en force du gouvernement sur de nombreux sujets (mariage homo, loi travail etc …) Au Parti Chrétien Démocrate nous sommes attachés aux corps intermédiaires et au dialogue et toute mesure doit faire l’objet d’un dialogue avec les représentants concernés.

4) La grande majorité des décisions prises en matière de sécurité routière relèvent du domaine règlementaire, et non du domaine législatif. De fait, ces décisions qui impactent le quotidien de nos concitoyens sont prises sans que la représentation nationale ne puisse se prononcer dessus. Trouvez-vous cela démocratique ?

Les gouvernements semblent avoir peur du parlement : il suffit de voir le souhait du nouveau gouvernement de passer par ordonnance pour la réforme du code du travail. C’est profondément anti-démocratique et irrespectueux des français qui vont désigner leurs représentants dimanche.

5) Etes-vous plutôt favorable à une diminution des sanctions pour les petites infractions (par exemple sur les excès de vitesse inférieurs à 20 km/h), ou au contraire pour durcir la répression sur les usagers de la route ?

Les français vivant en zone rurale sont particulièrement dépendants de leurs véhicules et ce sont eux qui sont les plus visés par la répression. Je pense que l’accent doit désormais être mis sur l’éducation et la prévention plutôt que la répression.

6) Les usagers de 2 roues motorisés ont l’impression de subir un acharnement des pouvoirs publics, ceux-ci ajoutant perpétuellement de nouvelles contraintes pour décourager la pratique du 2 roues motorisé. Quelle image avez-vous des motocyclistes ?

Comme souvent dans les groupes, l’image des motocyclistes est ternie par le comportement d’individus isolés qui s’affranchissent des règles du code de la route. Mais je n’aime pas les étiquettes et je sais qu’il y a des individus du même genre parmi les automobilistes.

7) Selon vous, quelles mesures seraient à mettre en place pour faire diminuer le nombre de tués en 2 roues motorisés sur nos routes ?

Je n’ai pas eu le temps d’étudier toutes vos propositions, mais je pense que la meilleure manière c’est d’écouter vos propositions, notamment sur la prévention et l’éducation, car vous êtes les premiers concernés et plus à même de proposer les solutions les plus adaptées pour augmenter votre sécurité.

8) En 2004, la loi de décentralisation a transféré aux départements l’entretien de 18000 km de routes nationales, créant ainsi une inégalité entre les citoyens quant à la sécurité routière, selon s’ils habitent dans un département riche ou pauvre. Qu’en pensez-vous ?

Parmi mes 10 propositions phares figure l’assurance de pouvoir compter sur l’État pour garantir les transports. Je suis toujours surpris de voir les autoroutes financées par nos impôts, mais exploitées par des sociétés privées qui en tirent des bénéfices alors que l’état manque de moyen pour entretenir nos routes. Il y a la un paradoxe à corriger.

9) Tous les ans, la FFMC organise l’opération « Motard d’un jour », consistant à transporter les élus locaux à l’arrière d’une moto, afin de les sensibiliser au manque de prise en compte des 2 roues motorisés lors de conception des aménagements routiers. Si vous êtes élu(e), participerez-vous à cette opération ?

Bien sûr, je suis sûr que c’est une expérience instructive.

10) Seriez-vous favorable à ce que les recommandations du CEREMA en matière d’aménagements routiers deviennent des normes que les collectivités locales auraient l’obligation de respecter ?

Je n’ai pas étudié les recommandations du CEREMA , mais on pourrait imaginer que les normes soient applicables aux nouveaux aménagements puis progressivement aux existants.

11) La loi de transition énergétique permet aux mairies et aux préfets de mettre en place des interdictions de circulation ciblant les véhicules en fonction de leur âge. Pensez-vous qu’il soit nécessaire de revenir sur cet aspect de la loi mettant en difficulté les plus modestes ?

Si le gouvernement voulait vraiment lutter contre la pollution, il prendrait des critères plus justes que l’âge. J’ai moi même une clio qui a eu en son temps sa pastille verte mais qui aujourd’hui ne peut plus circuler à Paris ! Ce type d’interdiction ne peut s’appliquer qu’avec des mesures d’accompagnement pour le remplacement des véhicules et le développement des transports en commun.

12) Remarques éventuelles